L’Égypte, le pays et ses dimensions:
Le pays se compose de deux parties principales: le Delta ou la Basse-Égypte et la vallée du Nil ou la Haute-Égypte.
La capitale ancienne, Memphis, se trouvait à la base du delta, qui portait le nom significatif de “Balance des deux Terres”; le Caire, la capitale moderne, n’est guère éloigné.
L’Égypte offre une surface cultivable et habitable guère supérieure à la Belgique. Le reste du pays est constitué de déserts. A l’est, le désert arabique et le Sinaï, où les anciens Égyptiens allaient chercher du cuivre et de la turquoise; à l’ouest, le désert libyque.
Du nord-ouest vers le sud-est, on trouve les oasis de Siwa, de Baharieh, de Farafreh, de Dakhleh et de Khargeh. Ces régions étaient gérées dès les premières dynasties. À Khargeh, l’extraordinaire temple d’Hibis offre un répertoire unique de divinités égyptiennes, réparties selon les provinces et les lieux sacrés.
Comment les Égyptiens percevaient-ils leur pays? Avant tout, comme les “deux Terres”, Basse et Haute Égypte.
La terre fertile et cultivable se nommait kemet, “la noire” (d’où dérive le mot alchimie), et la terre désertique decheret, “la rouge”. C’est néanmoins dans cette dernière que furent creusées les tombes, “les demeures d’éternité”.
Le relatif isolement de l’Égypte et la simplicité de sa structure géographique ont joué un rôle déterminant dans le développement de sa civilisation. Lorsque les Deux Terres furent unies, elles connurent des moments de bonheur et d’harmonie.
Les déserts jouèrent, d’une certaine manière, un rôle protecteur et permirent aux pharaons d’imprimer leur marque sur un pays relativement aisé à contrôler, et où l’on circulait facilement grâce à une exceptionnelle voie navigable, le Nil.
source: l’initiation à l’égyptologie de Christian Jacq