Nous allons nous intéresser aujourd’hui au corps de métier suivant: la Médecine. Et, par extension, au célèbre serment d’Hippocrate. Si je souviens bien, cela donne ceci:

«Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux».

Bas-relief, Grèce Ve siècle avant J.-C., exposé au Musée archéologique du Pirée, à Athènes.

Hippocrate est un médecin grec du siècle de Périclès.
Buste d’Hippocrate

Il est né vers 460 avant J.-C. et est mort en 377 avant J.-C. à Larissa. Déjà célèbre et de grande réputation, comme nous l’attestent les témoignages d’Aristote et de Platon, dans leurs œuvres respectives.

      Hippocrate est considéré comme «le père fondateur de la médecine». Mais alors, pourquoi? Me dites-vous! Eh bien, voilà, il sera le premier à chercher, à comprendre les maladies en se fondant sur la théorie des humeurs. Selon cette dernière, toute chose qui existe dans l’Univers est composée des quatre éléments primordiaux: l’eau, le feu, la terre et l’air.

Sa renommée provient de la transmission de ses écrits, de son savoir. Hippocrate analyse scrupuleusement toutes ses observations. Il libère l’art de guérir du joug des influences sacrées.

Dieu grec Asclépios, dieu de la médecine
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      Mais il existe également un corpus hippocratique (en latin, Corpus Hippocraticum), ou le Canon d’Hippocrate. C’est un recueil d’une soixantaine de livres de médecine, conférences, études, notes… écrits en ionien, que la tradition attribue à Hippocrate de Cos. Si nous nous y penchons de plus près, ce corpus est le résultat des travaux d’un ensemble de personnes, dont le célèbre médecin grec. Il porte d’ailleurs son nom, et ce, depuis l’Antiquité.

Une illustration d’Hippocrate dans l’Asclepieion de Kos, avec Asclépios figurant au centre de la scène.

Qu’il s’agisse des vestiges d’une bibliothèque de Cos, ou même d’une collection d’œuvres assemblées au IIIème siècle avant J.-C. à Alexandrie, il est certain que le corpus hippocratique a empreint grandement de son influence, la pensée médicale occidentale. Et ce, pendant plus de vingt siècles!

La majorité des maladies décrites dans le corpus hippocratique…

…se révèlent être endémiques: la pneumonie par exemple, ou alors le rhume …

Hippocrate a fondé sa propre école. Celle-ci a complètement modifié les codes intellectuels de la médecine dans la Grèce antique. Elle devient dès lors, un domaine de la connaissance à part entière, tout comme la philosophie.

Caducée en bronze, début du Ve siècle avant notre ère © Dallas Museum of Art

«Primum non nocere», «Premièrement, ne pas nuire».

      Telle est la première devise de tous les médecins. Ces femmes et ces hommes qui, avant d’exercer leur profession, prêtent le même serment: le serment d’Hippocrate.

Dieu Hermès tenant le caducée.
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