
L’épicurisme et le stoïcisme
L’épicurisme
(Épicure -342 à -270)
Doctrine des disciples d’Épicure (Apollodore au IIe siècle avant JC, Phèdre et Lucrèce au 1er siècle avant JC).
Définition : morale qui propose la recherche exclusive du plaisir (ce n’est pas la morale d’Epicure, mais celle qui lui a été attribuée par ses adversaires ultérieurs, notamment par les Pères de l’Église, qui luttaient contre toutes les formes de matérialisme).
Source : encyclopédie Larousse
Stoïcisme:
Définition : “la vraie sagesse, la vraie supériorité ne se gagne pas en luttant mais en laissant les choses se faire d’elles-mêmes. Les plantes qui résistent au vent se cassent alors que les plantes souples survivent aux ouragans”.

Le stoïcisme est un courant philosophique occidental issu de l’école du Portique (du grec ancien ótoá, “stoa”) fondée entre -304 et -301 à Athènes par Zénon de Cition. Le stoïcisme a par la suite traversé les siècles, subi des transformations (notamment avec Chrysippe de Soles en Grèce et à Rome avec Cicéron, Sénèque, Epictète et Marc Aurèle, puis exercé diverses influences, allant de la période classique en Europe (en particulier au XVIIè siècle chez René Descartes)
Le stoïcisme s’appuie sur la distinction centrale entre d’un côté les choses qui dépendent de nous et sur lesquelles nous pouvons agir. Et d’un autre côté les choses qui ne dépendent pas de nous et sur lesquelles nous n’avons aucune influence. Pour vivre heureux et libre, selon les stoïciens, il ne faut pas lutter en vain contre ce qui ne dépend pas de nous mais au contraire l’accepter, nous abstenir des vices et des passions qui nous y exposent. Le stoïcisme est donc un eudémonisme basé sur la tempérance et le détachement qui part du postulat “que ceux qui troublent les hommes, ce n’est pas les choses mais les opinions qu’ils en ont”. Il convient donc d’agir sur ces dernières.
Deux philosophies
aux antipodes l’une de l’autre.
Deux visions différentes d’accéder au bonheur.
Chez les stoïciens, supprimer les désirs-plaisirs qui sont causes de souffrances et ne dépendent pas de nous.
Chez les épicuriens, accepter son destin, car sinon c’est vain et source de souffrance inutile.
Vous vous souvenez certainement d’Aristote?!
Deux grandes écoles philosophiques sont nées et se sont opposées sur la nature même du bonheur.
Chacune nous laisse une leçon qui n’est pas la même, tirée de l’Ethique à Nicomaque d’Aristote pour les stoïciens, pas de superflu! Seule la vertu peut apporter le bonheur.
Quant aux épicuriens,
le bonheur est ancré et passe par le plaisir.
Et oui, les stoïciens dans l’absolu, recherche le bonheur mais ont une version pessimiste de la nature humaine!
Et chez nos petits épicuriens, le remède à cette souffrance qui tous les jours nous dérange, c’est le plaisir, donc, le chemin vers le bonheur est facile à tracer. Attention, celui-ci ne concerne qu’un plaisir qui ne satisfasse un désir naturel qui ne soit surtout pas insatiable.
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citation d’Epictète: “Rendre parfait ce qui dépend de nous, et prendre les autres choses comme elles viennent”