Le vizir occupe le premier poste dans l’administration de l’Egypte ancienne. Il est la deuxième personne la plus influente après le pharaon auquel il doit rendre des comptes sur l’application des directives transmises qu’il doit mettre en oeuvre.

Le vizir

      Le vizir (le mot n’est pas égyptien, mais cette appellation erronée fut entérinée par l’habitude) est beaucoup plus qu’un premier ministre; nommé par Pharaon, il est son bras droit dans tous les domaines de la vie quotidienne, justice, économie et finances, administration centrale, construction, armée etc.

Si pharaon est l’intime de la déesse Maât, son fils spirituel, le vizir en est le bras agissant. C’est pourquoi la fonction de vizir est “amère comme le fiel”, car il se heurte sans cesse aux malversations et aux bassesses humaines. 

Il est possible à un simple citoyen de remonter jusqu’au tribunal du vizir et de se faire entendre.

      Le texte des “devoirs du vizir” montre à quel point la fonction était considéré comme vitale et sacrée pour le bien-être du pays.

Au Nouvel Empire, la tâche devient si lourde, sans doute en raison de la croissance démographique, que le roi désigna un vizir du Sud et un vizir du Nord.

      La documentation tend à démontrer que les titulaires de ce poste écrasant, comme Ptahhotep à l’Ancien Empire ou Rekhmirê au Nouvel Empire, furent des hommes remarquables, amoureux de Maât et soucieux du bonheur de la population.

Les témoignages qui ont perduré prouvent qu’ils ont bien rempli leur mission.

Fausse porte du tombeau du vizir Rekhmirê. musée du Louvre
Zoom fausse porte du tombeau du vizir Rekhmirê
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