Les druides sont des personnages mystérieux et essentiels pour la civilisation celte. Pour ceux qui désirent approfondir le sujet, vous pouvez lire les grands spécialistes du monde celte, que sont Jean-Louis Brunaux, Renée Grimaud ou Christian-Joseph Guyonvarc’h.
Le sujet est vaste et exigerait des pages entières, aussi je vais vous présenter ce qu’étaient les druides, en seulement quelques exemples frappants. Il faut savoir que leur personne était sacrée, et qu’attenter à leur honneur vouait l’imprudent au bannissement, au rejet de sa tribu. Mais bien davantage, il devenait un paria ne pouvant plus être intégré dans une autre tribu.
Ces prêtres étaient tout autant des savants, des enseignants, des médecins et astronomes. Et comme leur aura et leur parole étaient primordiales. Ils servaient aussi de diplomates dans ce monde celte très désuni, et porté sur les guerres perpétuelles entre tribus.
D’ailleurs il valait mieux si on désirait voyager sur une grande distance, traversant les territoires de différentes tribus, se faire accompagner par un druide pour garantir sa sécurité. Car aucun guerrier n’aurait osé s’attaquer à un voyageur ayant à ses côtés un druide! Les druides avaient un tel pouvoir sur les Celtes, qu’ils pouvaient soit les amener à la guerre (comme lors du soulèvement de Vercingétorix, aidé par les druides). Soit au contraire imposer la paix. Un auteur grec (j’ai oublié son nom…) relata qu’avant une bataille entre adversaires celtes. Des druides sortirent des rangs opposés, et se mettant entre les deux armées ordonnèrent aux chefs de faire la paix, ce qu’ils firent sans rechigner!
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Une autre anecdote tirée du récit mythique « L’ivresse des Ulates » (tribu celte en Irlande), relate que lors d’un banquet chez les Ulates. Les esprits s’échauffèrent tant, qu’ils en vinrent aux mains, et commencèrent joyeusement à s’entre tuer… Et soudain, se leva le druide Sencha, levant son bâton « rameau de paix ». Alors tous arrêtèrent leur folle bagarre meurtrière, devenant enfin silencieux et penauds comme des petits garçons. Attendant la réprimande du druide, qui ordonna la fin de la récrée et le retour au calme!
Le seul druide Gaulois dont le nom est connu, est Diviciacos, frère d’un des deux rois des Eduens. Celui-ci logea chez Cicéron lors de sa visite diplomatique au Sénat romain. Un personnage important qui arriva au sein du Sénat, portant bouclier et épée, pour renforcer l’amitié entre Rome et son peuple. Lequel avait l’insigne et rare honneur d’avoir été décrété « ami de Rome ». On est loin de l’image du druide Panoramix! 😉
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Les Romains avaient bien conscience de la forte aura des druides dans leur société.
C’est pourquoi ils se mirent à les persécuter en Gaule comme en Bretagne (la Grande-Bretagne actuelle). Allant jusqu’à prendre d’assaut l’île sacrée de Mona (au large du Pays de Galles) où étaient réfugiés bon nombre de druides. Lors de la conquête de la Bretagne dans les années 40. Ils y furent massacrés, pour mettre fin à la résistance des guerriers. Petit à petit, les rares survivants, cachés, proscrits, disparurent d’Europe (sauf en Irlande) et avec eux leur art et religion, qui ne se transmettaient qu’oralement…
L’image en illustration est une image traditionnelle, telle qu’elle nous a été évoquée par Pline l’Ancien, probablement erronée. On pense notamment que les druides portaient courts, leurs cheveux et barbes. Le corbeau qui accompagne le druide, fait référence à Andrasta, la déesse de la Guerre et de la Victoire, ses corbeaux mangeant les corps des guerriers valeureux.